1. Situation du marché
Un contexte économique difficile pour le marché des assurances
Le contexte économique a été particulièrement défavorable au secteur. À peine sorti de la crise sanitaire, du drame des inondations de 2021, la guerre contre l'Ukraine a eu des conséquences dramatiques sur les coûts de l'énergie (+57,9%*), s'en est suivie une hausse des prix généralisée. Avec un taux d'inflation record de 10,3%1, le pouvoir d'achat devient la préoccupation n°1 des Belges.
En berne, des secteurs clé pour l'assurance
Des secteurs qui ont un impact direct sur les assurances ne sont pas épargnés. Pour l'immobilier, on observe une hausse du prix de 8,2%, une hausse des taux d'intérêt et un recul de 2,00%2. Pour le secteur automobile, on enregistre une baisse des immatriculations de voitures neuves de l'ordre de 4,4%3. Sans parler des problèmes liés aux pensions et aux révisions fiscales, les taux d'intérêts très bas et les marchés financiers instables.
Une concurrence exacerbée par la présence de grands acteurs et de nouveaux players
Dans le marché des assurances, la concurrence en termes de mode de distribution est diversifiée et très compétitive. Les réseaux exclusifs d'agents et les bancassureurs affirment leur position tandis que les canaux directs (vente en ligne et assurances intégrées) se multiplient.
Le courtage, un canal sous pression
Le risque pour les courtiers est de se faire grignoter des parts de marché au fil du temps…
Pour les personnes qui n'ont pas recours à un courtier, il n'est d'ailleurs pas toujours aisé de faire la différence entre un courtier, un agent d'assurances ou un bancassureur. Leur rôle se ressemble, bien que le courtier soit reconnu pour proposer des produits et services de plusieurs marques de compagnies.
Parmi les jeunes qui représentent l'avenir du marché, on observe que cette génération se dirige moins spontanément vers un courtier pour ses assurances4 (32% pour les 25-34 ans vs 49% les plus de 35 ans). C'est d'ailleurs le canal de distribution le moins envisagé par les plus jeunes. Ils ont tendance à se diriger en priorité vers une compagnie d'assurances en direct (71%), vers internet (49%) ou vers une banque (47%).
De plus, l'inflation record a une implication directe sur le choix du canal de distribution de l'assurance. Une des raisons principales évoquées pour ne pas avoir recours à un courtier est la perception que c'est plus cher. Avec la crise économique, cette raison a doublé5 (40,5% vs 20% en 2021) et est devenue de loin la raison principale.
1. Source: fgov.be
2. Source: notaris.be Barometer van het vastgoed
3. Source: Febiac
4. Source: 2020-2022 Brocom Brand Eval | 25-64 | n = 700
5. Source: 2021-2022 Brand Eval - Wavemaker
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