Le palmarès des Effie illustre les défis de notre secteur


Ravi, mais conscient des défis qui attendent notre métier. Comment mieux résumer la réaction du président d'Effie, Marc Frederix, face au palmarès ? Coup d'œil sur hier, mais aussi sur demain.

« Nous nous réjouissons tant de la quantité que de la qualité des dossiers », se félicite Marc Frederix, président d'Effie. « Les trois Gold Effie indiquent dans quelle direction notre profession évolue. Ils démontrent qu'une idée créative reste fondamentale. À condition d'être élaborée correctement et diffusée au moyen d'un bon plan média et de points de contact, elle est un aller simple pour le succès. Je suis surpris par la simplicité de l'idée créative des trois lauréats. L'exécution fait toute la différence. J'ai craint quelques années que notre profession évolue vers un marketing uniquement axé sur la performance, en se concentrant seulement sur les données et les outils techniques. Je suis ravi que ce ne soit pas le cas. »

Marc Frederix: 'Le palmarès des Effie illustre les défis de notre secteur'

Image + activation + fidélisation

On remarque très clairement chez les lauréats Gold, mais aussi pour de nombreux autres dossiers, que l'image, l'activation et la fidélisation font de plus en plus souvent partie intégrante des campagnes. Mieux encore : les campagnes efficaces combinent ces trois objectifs. « Sinon, vous gagneriez peut-être le portefeuille du consommateur, mais pas son cœur », explique judicieusement Marc Frederix.

Cette Sainte Trinité se retrouve également dans le dossier De Vonk (« l'étincelle ») du journal Het Nieuwsblad, que Marc Frederix apprécie tout particulièrement. Il fait notamment référence à l'aspect émotionnel qu'apporte De Vonk avec son accroche : De koers is van ons (« La course nous appartient »).

Attirer et fidéliser les talents

Marc Frederix prévoit d'ailleurs deux défis majeurs pour le secteur. Le premier est lié aux talents qui y travaillent. « Il est, en premier lieu, important de rendre à la population l'envie de collaborer. Pendant la crise sanitaire, le travail à domicile et le télétravail ont considérablement amélioré l'efficacité, mais à long terme, rien ne surpasse l'esprit d'équipe qui voit le jour lorsque l'on réalise quelque chose ensemble. Ce n'est possible que lors de réunions en présentiel, de conversations informelles à la machine à café,… ».

Attirer les talents requiert également l'attention nécessaire. Marc Frederix : « Deuxièmement, la jeune génération ne connaît que trop peu les compétences nécessaires dans notre secteur, mais aussi les opportunités ouvertes. Je pense que les organisations et les médias professionnels jouent un rôle majeur à cet égard. »

Il souligne également le partage de connaissances entre générations. « Nous devrons également mieux soutenir les jeunes afin de garantir un apport suffisant de sang frais. Ils pourront apprendre les bases en collaborant avec des marketeers plus expérimentés. Cette approche peut apporter plus de sérénité. Mais cette approche fonctionne aussi à l'envers. Les jeunes posent un regard différent sur le monde et les marketeers aguerris peuvent en tirer de nouveaux enseignements. »

Un autre rôle dans un monde qui se trouve à un point pivot

Le deuxième défi qu'épingle Marc Frederix est le rôle que le marketing a joué au cours des dernières décennies. « Nous faisons partie d'un secteur qui subit des coupes budgétaires », explique-t-il. « Le marketing a encouragé la consommation et le matérialisme. Les jeunes d'aujourd'hui s'en méfient donc particulièrement. Nous devons remplir notre rôle différemment. Le monde est en train de passer d'une approche axée sur la prospérité à une approche axée sur le bien-être. À nous de jouer les pionniers dans ce domaine. Vu que notre force réside dans notre capacité à influencer le comportement humain, nous pouvons réussir. Jetez un œil au dossier Superplus de Delhaize pour vous en convaincre ! »

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